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La lenteur du procédé s’accorde avec le simple désir de modeler, à plat, l’ombre et la lumière.

Pour celui qui veut « se hâter lentement », le tracé en continu qui hachure ou griffonne, rythme la partition entre le noir et le blanc et l’apparition des volumes, sur un tempo aux antipodes du geste du peintre calligraphe.

Le geste est mesuré, n’est pas irrémédiable et par sa proximité avec l’écriture, permet les incertitudes.

Ni un combat serein, ni une méditation combative, ce temps d’atelier prolonge ce qu’offrent les falaises des Grands Causses face à notre lieu de vie : cette présence minérale qui raconte tous les jours sa prodigieuse histoire avec gravité ou luxuriance, selon la brume, la lumière, la hauteur du soleil ou son absence.

Le décryptage de la géologie m’importe mais ne me permet pas de mettre en mots les liens qui m’attachent à ces formations rocheuses et à leurs invraisemblables descendances. En revanche, l’invraisemblance en matière de représentation artistique n’étant pas répréhensible, en dessinant je franchis cette

porte ouverte et saisis la liberté de questionner sans attendre de réponse : assez confortable attitude quand il s’agit d’interroger les pierres !

Photos à titre indicatif uniquement.