3 octobre > 31 décembre 2020
(Salle 2)Songes d’Orient
Dès qu’il est question de tournage ou d’émaillage, on pense tout de suite aux grands modèles fournis par la Chine , la Corée , le Japon.
Je crois qu’il faut assumer sereinement ces influences et les vivre comme des tremplins, des points d’appuis vers où revenir quand on se perd…
Ma récente exposition au musée Baur à Genève m’en a fait renouveler l’expérience, et c’est dans cette énergie que j’ai préparé cette exposition au centre céramique de Giroussens .
Dans mon travail , il y a la forme et l’émail :
L’émail est une recherche inlassable de l’adéquation la plus fine entre la forme , son revêtement minéral et sa couleur . Le maniement de l’émail est délicat car il peut effacer, amollir, détruire la forme et la force d’une pièce . Il doit être au plus près de la ligne, un révélateur de la simplicité, de l’équilibre recherché.
Porcelaine et Grès :
L’expérience nous apprend que la matière induit la forme et que l’on ne va pas vers le même univers ni le même esprit des formes selon que l’on travaille le grès ou la porcelaine .
Pour ma part , la porcelaine m’emmène vers une grande simplicité , vers la lumière de la matière , avec ou sans émail .
Le grès , lui , est une histoire de puissance, de force, il fait appel à ce qu’il y a de brut en nous .
Ce n’est pas une question de forme mais de matière qui vient chercher une émotion plus archaïque .
C’est une rencontre singulière que celle d’un artiste avec la matière, une rencontre réciproque , dont les œuvres sont les témoins…
Empreintes japonaises contemporaines en France
- AKASHI Murakami
- AKIKO Hoshina
- HAGUIKO
- KAORI Kurihara
- MACHIKO Hagiwara
- RIZU Takahashi
- SETSUKO Nagasawa
- YOSHIMI Futamura
- YUKO Kuramatsu
La découverte, en France, de la céramique japonaise au 19e siècle a bouleversé profondément la perception de la poterie et sa pratique en occident. Carriès, Chapelet, Dalpeyrat au 19e siècle, puis Lenoble, Decoeur au début du 20e siècle en sont les grandes figures.
Mais c’est surtout la génération potière apparue dans les années 60 à 90 que l’art du Japon a nourri, ensemencé, enrichissant l’inspiration et la pratique par les échanges et la présence, au cours de voyages et d’expositions, de potiers japonais en France. On peut citer des influences primordiales : le Livre du Potier de Bernard Leach, le workshop de Paul Soldner à Aix en Provence, le grand prix d’honneur attribué à cinq céramistes japonais au cours de la quatrième biennale de Vallauris en 1974.
Cette proximité a aussi permis à des céramistes japonais de s’installer en France, d’y vivre, tout en restant liés à leur pays et à leurs racines.
Empreintes Japonaises, ne s’enfermant pas dans un thème commun, n’a pas d’autre ambition que de présenter les créations de 9 céramistes japonais, 8 femmes et 1 homme.
Si la parité n’est pas respectée, la diversité des expressions, leur enthousiasme et leur talent sont bien présents.
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