18 mai > 28 juin 2020

L’Immobile peut nous évoquer le silence.
Silence non pas comme un manque de quelque chose mais plutôt comme une présence vibrante au monde qui nous entoure.
Immobile comme un temps nécessaire, une pause.
Dans cette perspective, l’Immobile n’est plus quelque chose de statique, qui s’arrête, mais plus précisément une dynamique, un prélude à l’action à venir.
Le Mobile peut alors se manifester comme une éclosion, le mouvement devient spontané dans un espace où l’expression et la créativité prennent tout leur sens.
S’immerger totalement à l’intérieur, dans la sensation, et laisser place à un frémissement difficilement formulable mais ô combien réel.
L’argile peut-elle évoquer et retranscrire l’empreinte de ces mouvements parfois si silencieux ?
Lentement mobile dans ses phases d’érosion, parfois immobile selon notre perception du temps, elle finit par se déposer, figée par son état sédimentaire.
Dans les mains des potiers, l’argile souple et malléable garde en mémoire toutes les traces de ses multiples transformations.
Comment pouvons- nous ressentir cette sensation visuelle de mouvement dans la création céramique ?
Est-ce une émotion vibratoire, un balancement formellement évoqué par la sculpture, un frémissement invisible…
Découvrons avec l’argile et le feu, au fil de cette exposition, ce passage entre-deux, si mystérieux, cet état empreint d’impermanence qui invite autant à la mobilité et au rythme qu’à une fugace immobilité.