
8 février > 13 avril 2020
(Salle 1)Les As Been

- BARNSDALE Martin
- BIARNÉS RABER Emili
- EDWIGE Larché / GALLISSAIRES François
- GALLISSAIRES François
- LARCHÉ Edwige
D’abord je voudrais remercier le CCG et Terres et Terres pour m’avoir invité, en cette nouvelle année 2020, à exposer dans le cadre des expositions Cartes Blanches, opportunité ouverte aux plus anciens membres de Terre & Terres.
Cette opportunité – à prendre à la lettre du thème des Cartes Blanches – m’a permis d’avoir le plaisir d’inviter trois amis à exposer avec moi ; des amis qui en plus d’être, à mes yeux, des céramistes hors pairs ont également des qualités humaines qui n’ont jamais failli depuis tant d’années.
Tout d’abord, j’ai rencontré François Gallissaires dans les années 90. Cette rencontre s’est soldée par une invitation de sa part à exposer avec lui à Rabat au Maroc, pays où il a longtemps vécu. Son travail de Grès au Sel, qui se manifeste de façon si poétique, est solidement ancré dans la pureté des formes du mouvement Bauhaus des années 1930 ; Il s’inspire également des Chawans dans ses pièces les plus récentes.
Edwige Larché de Saint Martin, la compagne de François, fut son élève et développa son propre style avec ses formes tournées qui possèdent indéniablement leur propre poésie.
Emili Biarnés Raber, ami Catalan, que j’ai rencontré la première fois lors d’un séjour en Catalogne, est connu de beaucoup d’entre nous à Giroussens de par sa participation régulière au marché de Terres et Terres. Le travail d’Emili qui est magnifiquement ancré dans la culture Catalane fait référence au passé industriel de la sidérurgie de sa région du nord de la Catalogne avec ses émaux de lustres métalliques et inclusions de formes en fer.
Quant à moi, j’ai travaillé le métal dans les années 60, ce qui m’a beaucoup influencé dans mes idées de formes, à quoi s’est rajouté, comme pour beaucoup d’entre nous, la découverte de la céramique asiatique avec ses émaux si riches, suivi de mes études dans une école d’arts en Angleterre où j’ai commencé à utiliser des cendres végétales pour mes émaux. L’émerveillement que j’ai ressenti pour la nature et les paysages du Lot où j’ai habité à mon arrivée en France mais également pour le superbe environnement de mon habitat actuel ont fortement influencé certaines de mes pièces.
Cette exposition a été également pour moi l’occasion de renouveler ma propre céramique. Ceci après un arrêt de plus de deux ans en raison d’un changement de vie qui a engendré de nombreux travaux sur mon nouveau lieu d’habitation et particulièrement dans mon nouvel atelier où nous proposons des stages et cours de céramique avec ma compagne Sylvie que je tiens a remercier vivement pour sa patience et son soutien.
Martin Barnsdale
Combats Primordiaux
- CARITEAU Odile
Cette série « Combats primordiaux » est née alors que je m’interrogeais sur la singularité de la vie, sur son origine et sur le processus qui mène à sa création. J’ai écrit le texte suivant tout en réalisant une série de peintures et de céramiques qui représentent ce que pourraient être les formes d’une vie archaïque :
« Combats primordiaux »
La vision de ces « combats primordiaux » mène le spectateur vers une contemplation des transformations, mélanges et transmutations de la Vie. Embryons ou fragments de vies végétales, minérales, animales, humaines, spirituelles sont engagés dans un violent combat. Le monde en gestation décrit ici est un chaos qui cherche à s’ordonner, qui expérimente et éprouve, par le biais de multiples combinaisons, la logique de sa transformation, de son évolution, de son ordonnancement. Sans doute est-ce pourquoi l’on peut y voir des « esprits-animaux », des « animaux-minéraux », des « végétaux-animaux », des « végétaux-animaux-homme »… Ces combinaisons variées constituent lors de chaque création un monde neuf, non-inerte et en évolution incessante.
Est-ce un démiurge qui effectue ces manipulations, ces expérimentations permettant d’aboutir à la naissance d’une vie ? Quelle est la logique de la réflexion de ce démiurge dans son choix des associations définitives ?
L’homme est issu de mélanges particuliers, de dosages précis qui ont abouti à sa formation particulière et complexe. Est-il pour autant une forme de création parfaite ?
Il y a montée et projection des embryons de vie dans le ciel, à la recherche de l’unité. Mais l’élan se brise, retombe en morceaux infimes…
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