© Julien Grange

Léna BABINET

Je tente dans mon travail d’explorer les différentes strates de la mémoire en questionnant l’empreinte, la trace, l’héritage et la transmission.

Je souhaite collectionner les ombres, les choses que l’on ne regarde pas. Je m’attache à pérenniser la mémoire des cuissons, des objets délaissés, des échantillons recueillis ou des rituels oubliés. Je cherche à les inscrire dans une nouvelle histoire, pour que ces résidus, ces traces, deviennent sacrés.

« Ce qui reste » est la chose qui me préoccupe, me questionne et guide mes projets. Trouver une trace c’est parfois se frotter à une mémoire morte, celle qui n’est pas visible et que je souhaite montrer à nouveau. Fouiller l’histoire héritée est le cœur de mon travail.

L’utilisation de la céramique, durable par essence, me permet de sacraliser les objets du quotidien comme ceux du passé en les inscrivant dans une temporalité immuable et éternelle. Ainsi avec cette matière exigeante techniquement et dont l’expression peut prendre tellement de formes, je tente de mêler un aspect poétique à une dimension technique et même scientifique.

Exposition au centre :

Extrait
de ses créations